GIP de l'académie de Versailles
LE RESEAU GRETA Académie de Versailles

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Une époque de pionniers

Tout a commencé avec le vote de la loi Delors en juillet 1971 qui instaure le droit des salariés à suivre une formation et l’obligation faite aux entreprises de participer à son financement. Cette loi qui porte « organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l’éducation permanente » transpose dans le droit la volonté des partenaires sociaux, lors des accords de Grenelle en mai 1968, d’intégrer à la négociation collective la formation professionnelle des salariés. Il s’agit tout à la fois de « permettre l'adaptation des travailleurs au changement des techniques et des conditions de travail » et de « favoriser leur promotion sociale (…) et leur contribution au développement culturel, économique et social. »

A cette époque, l’Education nationale est déjà présente dans le domaine de l’éducation permanente avec les cours du soir. Mais Olivier Guichard, à la tête du ministère dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, veut aller plus loin et mobiliser les moyens matériels et humaines des établissements scolaires pour mettre en place une activité de formation continue des adultes.

C’est dans ce contexte qu’il sollicite Raymond Vatier, chef de service à la régie Renault. Cet ingénieur des Arts et Métiers connaît bien la question de la formation des adultes puisqu’il préside depuis 1960 aux destinées du Centre d’études supérieures industrielles (CESI) qui promeut des techniciens à des postes d’ingénieurs par la formation et l’usage de pédagogies novatrices souvent inspirées du monde anglo-saxon. (1)

Nommé directeur délégué à l’orientation et à la formation continue au ministère, Raymond Vatier, va créer en 1973 un nouvel acteur : les Animateurs de Formation Continue (AFC). D’abord une poignée (ils sont moins de 50), ces enseignants recrutés dans tous les corps de l’Education nationale se voient investis de missions totalement novatrices dans l’institution : analyser et comprendre les besoins des divers publics de la formation continue (les salariés, les jeunes sans qualification, les travailleurs émigrés, les femmes désirant reprendre une activité professionnelle), organiser la formation de formateurs professionnels d’adultes, démarcher les entreprises … « C’était l’aventure » se souvient un AFC de la première heure, « il fallait tout inventer. Il fallait apprendre à négocier, à contractualiser une opération, à calculer un coût. Il fallait être capable d’analyser les besoins des entreprises, des salariés, les traduire en objectifs de formation. Nous étions dans une situation nouvelle, celle d’une relation directe avec les entreprises qui ; au début, étaient très surprises par le fait que l’Education nationale ait quelque à leur vendre ! »

« il fallait tout inventer. Il fallait apprendre à négocier, à contractualiser une opération, à calculer un coût. Il fallait être capable d’analyser les besoins des entreprises, des salariés, les traduire en objectifs de formation. Nous étions dans une situation nouvelle, celle d’une relation directe avec les entreprises qui ; au début, étaient très surprises par le fait que l’Education nationale ait quelque à leur vendre ! »

Le rôle des AFC est également de fédérer les établissements scolaires sur les territoires pour assurer les formations. C’est ainsi qu’est créé à Clichy, dans les Hauts-de-Seine, le premier groupement d’établissements (GRETA) de France.

La machine est lancée : en moins de 10 ans, près de 400 GRETA seront créés à travers tout le territoire national et plus de 300 000 stagiaires sont formés dans le réseau en 1979. Cette même année, le nombre d’animateurs de formation, devenus Conseillers en Formation Continue (CFC) en 1975, sera porté à plus d’un millier et chaque académie se voit dotée d’un Centre académique de formation continue (CAFOC) pour former les CFC et les formateurs d’adultes du réseau.

Des chocs et des transformations

Une seconde étape historique se situe à la fin des années 1970, époque de licenciements massifs suite aux chocs pétroliers. Alors que dans les années d’expansion économique, les formations demandées aux GRETA par les entreprises concernaient surtout le perfectionnement et la promotion de leurs salariés, les mots d’ordre changent avec la crise et les problèmes de reconversion massive apparaissent. Les CFC apprennent à travailler avec de nouveaux partenaires : l’ANPE, les municipalités, les conseils généraux, les assistantes sociales de quartier. Partout en France, les moyens des GRETA sont mobilisés pour faire face aux besoins des demandeurs d’emploi ou des jeunes sans qualification qui peinent à intégrer le marché du travail dans le cadre de programmes financés par l’Etat. Cette période est aussi celle d’innovations avec le développement, par exemple, des « unités capitalisables » qui permettent à des adultes, en tenant compte de leurs acquis, de préparer et de présenter les différentes épreuves d’un CAP par tranches successives dans le cadre de la formation continue.

Le mouvement de décentralisation des années 1980 transforment une nouvelle fois l’activité des GRETA. Alors que les régions

Le premier réseau national de formation des adultes

 

(1) Infatigable innovateur, Raymond Vatier participe aussi à la création de l’Office national d’information sur les enseignements et les professions (ONISEP) en 1970 puis du centre d’études et de recherches sur les emplois et les qualifications (CEREQ) en 1971. Voir « Portrait de Gadzarts – Raymond Vatier » sur Dailymotion